Avec Barbara Olmos

Tout le monde reconnaît visuellement l’iconique bouteille en verre de Coca-Cola et son logo rouge à la calligraphie ample et fluide. Inventée par John Pemberton dans une ville du Michigan en 1885, la marque fut déposée en 1893 et l’histoire ne cessa de croître jusqu’à celle que nous connaissons d’un motif universel, reflet de la culture populaire et de la société de consommation, symbole aussi bien de la gloire industrielle que de la pauvreté et de la malbouffe, détourné et multiplié par Warhol au même titre que le visage de Marylin. Le pop art en s’intéressant à la culture matérialiste et en faisant surgir sa dimension esthétique, s’en désidentifie. Puisque l’esthétique est une rêverie et que la rêverie n’a rien à voir avec le principe de rendement d’une société capitaliste. La rêverie, c’est ce croquis bien plus évasif et méconnu de Warhol où, d’une bouteille de coca, jaillit une fleur qui ressemble à une branche de mimosa. De l’éthos du rendement, s’impose le fleurissement d’une rêverie. Cette intrusion, ce décalage, cette performance florale, ce croisement du naturel et de l’artificiel, ce détournement de l’objet sont autant de préoccupations et de thèmes qui alimentent les travaux de notre invitée du jour.

Barbara Olmos vous êtes artiste et vous investissez différents médiums d’expression tels que la photographie, la sculpture, la vidéo ou l’installation. Vous êtes diplômée des Beaux-Arts de Toulouse en 2016. Bonjour.


Consommer le réel, court-circuiter le réel, se connecter au réel puis passer en mode avion de porcelaine, fleurir des glaçons ou bien glacer des fleurs ou bien geler le temps ou bien capturer la nature, la dénaturer ou bien naturaliser les objets, voyager dans le temps, voyager dans l’espace, faire un melting pot d’espace-temps, être partout et nulle part à la fois, dans un simulacre, rentrer dans le monde par le virtuel ou bien dans le virtuel sans en faire tout un monde. Barbara Olmos, artiste à la croisée des disciplines, au carrefour du réel et du virtuel, du naturel et de l’artificiel. Merci Barbara d’être venue dans le studio de Campus FM.


– Alice Baylac
dans La Midinale, saison 2021-2022.

Plus d’infos :
barbaraolmos.com/