Le 27 janvier 2021, dans La Midinale, Nina a rejoint Louise dans les studios de Campus FM pour un premier billet média.

Les médias, ce sont ces entités qui permettent à certains d’émettre des messages et à d’autres d’en recevoir. Il en existe presque de toutes les tailles et de toutes les formes et ils constituent des relais à travers lesquels transitent des informations, mais aussi des valeurs et des visions du monde. Et en ces temps plus ou moins confinés, l’importance des médias pour la population n’est que plus flagrante.

Mis à l’écart les uns des autres, isolés et parfois même esseulés, nous trouvons à travers ces médiums le moyen de garder un lien avec l’extérieur. Ces derniers nous permettent d’entendre, et/ou de voir ce qui n’est pas à notre portée. Les informations qu’ils nous donnent, une fois additionnées à notre expérience personnelle et à notre vécu, constituent finalement notre perception du monde. Mais bien qu’on soit capables de prendre de la distance vis-à-vis des informations qu’on reçoit – ce que nous approfondirons lors d’une prochaine chronique – le rôle des médias reste mine de rien loin d’être anodin, et tout particulièrement en temps de crise.

C’est sur TF1, France 2 LCI ou encore France Info qu’on a eu la joie d’écouter les allocutions présidentielles, nous informant successivement de l’évolution ou plutôt de la régression des libertés individuelles pour faire face à ce virus que je ne nommerai pas. C’est sur BFM TV, CNEWS et bien d’autres que nous avons pu entendre le funeste décompte, nous informant jours après jours du nombre de personne parties des suites de cette maladie. Un décompte qui a été de moins en moins relaté après le premier confinement, comme pour ponctuer la trêve estivale, et qui a repris lors du deuxième, comme pour justifier un reconfinement qui a eu du mal à passer. Mais c’est enfin sur Campus FM, et bon nombre d’autres radios associatives que nous avons pu continuer de découvrir les initiatives qui naissent jour après jour autour de nous.

Ces radios ont continué de donner la parole à des acteurs locaux, parfois venus présenter leurs nouveaux projets, parfois venus nous conter la manière dont ils tachaient de se réinventer face à la crise. C’est toujours sur ces ondes, que nous avons tout simplement pu entendre les témoignages d’autres gens venus nous raconter comment ils vivaient leur confinement, comme il était compliqué de suivre les cours à distance, comme il était parfois impossible de maintenir son activité à flot, comme il était difficile d’être seul. Et c’est en l’entendant, que l’on s’est parfois soudainement senti moins seul. C’est encore à travers ces radios, que nous avons pu continuer d’accéder à la culture, en écoutant certains parler d’un livre ou d’un film qui les a marqués, en écoutant d’autres relater l’histoire de tel mouvement social ou encore musical.

On a donc pu en entendre des choses, des choses dites par des gens, des gens qui ne sont pourtant pas des professionnels, des gens comme vous et moi, et pourtant, ils parlent dans un microphone et on les entend. C’est ce que j’appelle la magie de la radio associative, et si ça me réjouit tant, c’est parce que je sais que c’est une chance que nous avons, et que c’est également une chance dont nous avons été privés longtemps.

Et pour tenter de comprendre les enjeux liés à la liberté de la radio en France, j’ai décidé de commencer mon nouveau billet média par une série de chroniques relatant son histoire. Depuis sa naissance à la fin du 19e siècle, en passant par bon nombre de péripéties et pour en arriver aux radios libres dont Campus FM est l’héritière.

– par Nina Puzenat

Le billet média à retrouver en milieu d’émission