Avec Aude Rayssac & Leila Belaubre 

Il y a celle aux accents chaloupés de Brassens, le Sétois à la moustache bien fournie probablement piquée d’une odeur de musc et de tabac froid. Celle chuintante de David Gilmour ou celle rêveuse de Neil Young. Il y a celle qui sonne blues à la B. B. King et celle qui dégoupille comme une cherry bomb à la Joan Jett. Il y a celle haletante et inventive de Jimmy Hendrix, le gaucher le plus novateur de son siècle et celle qui réveille les élans no futur des ados émo à la Kurt Cobain. Il y a celle qui jump de corde en corde à la Eddie Van Halen et celle qui détricote les pas des Sévillanes à la Paco de Lucia. Ou bien celle qui pétarade comme le pot d’échappement d’une Harley à la ZZ Top. Il y a aussi celle de son père qui comptine le soir et celle que l’on a touste voulu gratter un jour pour faire chanter les gorges au bord d’un feu de camp. Je parle bien sûr de la guitare. Et qui pour la mettre mieux à l’honneur que le festival de guitare d’Aucamville qui débute aujourd’hui 17 mars et jusqu’au 27 mars sur 6 communes de la périphérie toulousaine et qui fête cette année son 30e anniversaire ! Pour en parler ce midi avec moi dans le studio Aude Rayssac et Leila Belaubre. Bonjour.


Que vous l’appeliez viola, cavaco, cavaquinho, tiple ou requinto ; qu’elle soit sèche, acoustique ou électrique, que son corps soit en cèdre rouge, en épicéa ou en laiton, qu’elle ait deux voire trois manches comme celle de Jimmy Page ou Steve Vai, que les cordes soient en boyaux, en nickel ou en bronze, qu’elle se la joue blues, jazz, rock, pop, métal, bossa ou flamenco – elle résonne souvent en nous à la fois de façon singulière et universelle. Pour nouer ou renouer avec la guitare, quoi de mieux donc que de se rendre au festival de la guitare d’Aucamville, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 27 mars. Merci Aude Rayssac et Leila Belaubre de vous être déplacées jusqu’au studio de Campus FM.


– Alice Baylac
dans La Midinale, saison 2021-2022.

Plus d’infos :
www.guitareaucamville.com/