Avec Agatha Liévin-Bazin

Il existe dans la mythologie grecque, un jeune éphèbe, beau comme un dieu et vierge comme un ciel céruléen avant que l’ondée ne le transperce, bref un beau spécimen mâle comme il n’en existe que dans la mythologie grecque. Il s’appelle Hippolyte et attention, son nom évoque l’heure où les chevaux démêlent le feu de leur crinière. On dit de la beauté d’Hippolyte qu’elle ferait rougir même l’envie. Or, ce jeune garçon n’a pas d’yeux pour ses congénères. Ce qu’il aime, c’est se balader dans les bois. Il prend le temps d’aller fleurir chaque jour la tombe d’Artémis, déesse de la nature sauvage et de la chasse et prend bien soin de ne jamais fleurir celle d’Aphrodite, la déesse de l’amour – geste répété qui ne manquera pas de passer pour une injure et de froisser Aphrodite. Mais ce qui frappe chez Hyppolite, c’est son érotisme à contre-courant – là où tous ces semblables, à un âge où le corps est un éternel printemps, flirtent, s’amourachent et s’accouplent – lui n’a de cesse de tourner ces cinq sens en direction de la nature – sa libido n’est pas focalisé sur l’humain, elle n’en ai pas moins sociale – là où les hommes voit dans la nature une solitude romanesque, lui y voit une multitude foisonnante.

Et si, comme le formule autrement le philosophe et pisteur Baptiste Morizot, nous traversions une “crise de la sensibilité” : un appauvrissement de ce que nous pouvons sentir, percevoir, comprendre et tisser comme relations à l’égard du vivant –

Dans cette Midinale, on va parler de relation au vivant, de perruches et de corbeaux, de magizoologie et d’Alice aux pays des merveilles et pour ce, j’ai le plaisir de recevoir Agatha Liévin-Bazin, éthologue et médiatrice scientifique.


Merci Agatha Liézin-Bazin d’avoir accepté cette invitation dans La Midinale. Votre émission à vous sur Campus FM s’appelle “Le nid de pie” et elle est à retrouver sur le site de Campus FM, tout comme le replay de cette émission. 


– Alice Baylac
dans La Midinale, saison 2021-2022.