Le mariage de la musique classique et des musiques électroniques: voici un eldorado où les tentatives ne sont finalement pas si nombreuses, et encore moins souvent convaincantes. Aufgang s’y lance donc, armé de 2 pianistes et d’un batteur converti à l’electro.
Le résultat est plutôt réussi. Les références, de la techno (minimale) aux compositeurs minimalistes sont cohérentes… Les atmosphères, parfois cinématiques, aux lignes mélodiques intriquées, évitent le cliché de la musique d’ameublement. Et la virtuosité des 2 pianistes, maniée avec discernement, ne provoque aucun écœurement.
Les pianos sont utilisés de façon percussive, ce qui est accentué par l’enregistrement, qui laisse peu de places aux harmoniques naturelles des instruments. Mais c’est finalement préférable : cela évite ainsi à la musique de s’enliser dans une atmosphère sirupeuse. Et la sécheresse de la prise de son est compensée par la richesse du dialogue entre les claviers.
Après 2 morceaux assez minimalistes, l’électronique se fait plus présente : les pianos dialoguent avec les synthés, sont malaxés, édités. On en vient même à les oublier : Pari réussi.

aufgangsonar et www.infine-music.com

Kevin Billiéres, janvier 2010.