Issue d’un milieu modeste, elle représente la nouvelle icône des ados britanniques : taille mannequin, coupe courte et jupe 60’s. Elle a 20 ans quand le manager des Yardbirds la remarque. Passionnée de r & b et de soul elle fait ses débuts dans Steampacket puis avec Brian Auger & the Trinity. Les superbes reprises de Season of the Witch du chanteur folk Donovan et Save Me d’Aretha Franklin placent Julie Driscoll dans la catégorie des plus belles voix « soul aux yeux bleus ». Encore teinté de soul (Light My Fire), l’album Streetnoise de 69 marque un tournant rock progressif post 68. En 70, elle troque ses jupes pour les « pattes d’ef » et épouse Keith Tippett, pianiste jazz de King Crimson. S’orientant vers un répertoire expérimental aux textes hippies elle participe aux projets : Centipede (55 musiciens), au Tropic Appetites du Spontaneous Music Ensemble de Carla Bley ou au Theatre Royal Drury Lane de Robert Wyatt. Autant de collaborations construites sur l’improvisation. Ultime album Sunset Glow sort en 75. Entre jazz et blues, folk et pop, cette artiste majeure de la modernité juvénile participe au dernier mouvement moderniste d émancipation culturel européen.

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Jean-Bernard Bassach, janvier 2010