Voilà une aventure toulousaine : Massira Boukhal aux vocaux et à l’écriture, Maxime Denuc à la composition et La Petite à la production. Voici un univers à part entière, où les résonances cristallines du piano électrique répondent au souffle chaud de la voix dans un jeu de cache-cache avec le silence. D’emblée, des références surgissent : Alain Bashung version L’Imprudence, Bjork… C’est dire si la barre est placée haute. Les textes se veulent ici oniriques et évocateurs, sans être inutilement abstraits. Ils parlent d’expériences vécues, à la fois intimes et intemporelles, dans lesquelles tout un chacun peut trouver une part de lui-même. Massira Boukhal ne se contente pas de murmurer ses textes, elle les vit, les exprime, parfois avec violence, toujours avec ferveur. La musique accompagne et prolonge cette intimité. Véritable orchestre de machines sur le titre L’arme à l’œil, illustration d’une douce errance dans Ni lui ni moi, elle sait aussi s’affranchir de la parole et proposer un univers cohérent (Odjosan).
Ce galop d’essai est une réussite qui n’augure que du bon pour la suite. Vous pourrez découvrir cet univers sur disque à partir de Juin, et sur scène dès le 11 avril au Bijou. www.lapetite.fr et messirdee

Kevin Billieres, avril 2007.