Stéphane Griffe est un pianiste toulousain, qui s’attaque ici à un des chefs-d’oeuvre du cinéma muet : L’Aurore, premier film américain du réalisateur allemand Murnau. S’inspirant d’univers divers et parfois très différents, le pianiste compose une bande sonore riche et évocatrice qui, si elle n’est pas franchement originale d’un point de vue purement musical réussit à créer une atmosphère intime qui sied bien à la douceur feutrée de la pellicule noir et blanc. S’ouvrant dans le style minimaliste et tintinnabulant d’Arvo Pärt, dans lequel le souffle de l’enregistrement, l’atmosphère du lieu d’exécution est un élément musical à part entière, la musique s’éveille peu à peu, les silences faisant place aux mélodies, les accords espacés aux arpèges serrés. De Debussy au Jazz, avec quelques accents pop parfois, le compositeur pioche dans le répertoire avec discernement pour fusionner son piano dans la toile. Cet album est disponible sur simple demande sur le site : stephanegriffe

Kévin Billiéres, septembre 2007.