breathing effect
Après un premier EP plus que réussi mêlant habilement fusion jazz, R&B 70’s et touches plus électroniques, la paire Elis Goss/ Harry Terrel revient avec un premier album aux allures de voyage spatio-temporel.

Définitivement plus rythmé ce Mars is a very bad place for love ne se contente plus de jeux aquatiques en eaux troubles mais expérimente davantage sur des plans astraux n’oubliant pas non plus les thématiques plus mélodramatiques et nuageuses. Une météorologie musicale qui n’a rien du chaos car la ligne directrice est ici bien définie. En effet les pistes vocales étayent l’univers et mettent en scène deux amants perdus aux confins de la galaxie se jouant du temps et de la gravité. Un opéra spatial rythmé par les voyages et l’isolation s’articulant parfaitement entre les compositions du duo Terrel/Goss et la voix de Kalia Vanderer comme sur le titre « Weightless Reality ». Exit donc les pistes totalement instrumentales pour une formule qui mise cette fois beaucoup plus sur les textes. Un aspect certes intéressant par moment mais sans compter sur la force mélodique toute aussi narrative.

Au final le duo nous livre un premier opus extrêmement convaincant. Flottant en orbite du coté de The Isley Brothers ou trouvant refuge auprès des Thundercat l’assimilation est bluffante. Mars n’est peut être pas la planète rêvée pour y trouver l’amour à défaut il semblerait qu’on y croise l’inspiration.

Joël Roblochon***

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