Confort Moderne et Classe Ouvrière. Rien d’étonnant à ce qu’il soient absent de toutes les encyclopédies et dictionnaires punks/rock. Les Jam sont issues du mouvement « Mod » qui émerge en Angleterre dans les années 60 dans le sillage des Who. Fanatique des Kinks, Small faces et autres Yarbirds, ce trio revival relance la musique « moderne » à la fin des années 70 avec l’album In The City. En 78, le groupe publie l’album All Mods Cons (abréviation de l’expression : « tout le confort moderne » et jeu de mot sur le second sens, en Anglais, de « mods » et « cons »). Fort des influences afro-américaines des labels Stax et Tamla, leur musique est de facture classique. Il s’apparente à du rythm & blues de type garage avec un son de guitare distordue. Paul Weller chante tout en assurant les parties de guitare dans un style rageur qui le rapproche de guitaristes tel que Pete Townshend ou Wilko Johnson. Dans les années 80 le leader du groupe s’affirme comme un détracteur du National Front et s’engage dans les mouvements antiracistes (il rejoindra également le Red Wedge, en 86, une association d’artistes qui militent pour faire battre Thatcher aux élections). L’un des groupes d’outre-manche les plus populaire reste peu connu à l’étranger. Représentant d’une conscience de classe prolétaire anglaise, ils disparaissent en 1982 peu après l’arrivé au gouvernement britannique de l’hystérico-libérale dame de fer. A la fin des années 80, la formation évolue vers une formule plus pop-rock sous le nom de Style Council. www.thejam.org.uk

Jean Bernard Bassach, octobre 2009.