« Planning étriqué ça peut plus durer ! » est affiché sur une banderole à l’entrée du planning familial de Toulouse. Le local est situé au 23 rue Moiroud, à deux pas de la médiathèque José Cabanis.

Ici , les usagères et usagers se font informer et accompagner sur tout ce qui touche aux relations affectives ou sexuelles. C’est une association féministe agréée Mouvement d’éducation populaire, et association éducative complémentaire de l’enseignement public.

Les membres de l’association ont lancé l’alerte depuis 2018 dans un courrier adressé à la mairie de Toulouse sur leurs conditions de travail intenables.

En 2020, elles en sont toujours au même point. Le Comité consultatif des locaux associatifs dit vouloir les aider, mais aucune solution réaliste et concrète leur est proposée. Le contrat de la mise à disposition du local avec la mairie prend fin en juillet.

 

Dans un si petit espace, personne ne trouve sa place.

Depuis dix ans, les sollicitations augmentent, mais le local lui, ne s’est pas agrandi. La superficie totale est de 50 m2, composée d’une salle d’attente, d’un petit bureau, d’une petite salle de permanence, d’une kitchenette et de toilettes.

Le bureau de 11 m2 est bien trop étroit pour permettre aux salariées de travailler dans des conditions optimales. Les bénévoles n’ont pas d’espace, les documents administratifs et outils pédagogiques non plus. Il est même laborieux de respecter la confidentialité lors des entretiens. Comment le planning familial d’une aussi grande ville comme Toulouse, peut-il être dans un endroit si petit ?

« Sommes-nous condamnées à choisir ? » a communiqué le planning familial sur les réseaux sociaux le 18 juin 2020. Choisir entre la poursuite des activités de l’association ou la préservation de la santé mentale et physique des salariées.

 

Un plus grand local devient vital.

« Le planning a ses réunions dans les parcs », nous raconte une bénévole. Avec le confinement, l’accueil du public sans rendez-vous est supprimé. En effet, la salle d’attente est temporairement transformée en deuxième bureau pour appliquer les mesures de distanciations préconisées.

Deux options sont alors envisageables : réaliser des travaux à l’étage inoccupé ou trouver un local adapté à titre gratuit. Pour le planning, cette situation doit changer au plus vite pour améliorer les conditions d’accueil des personnes et également garantir l’état de santé des salariées et des bénévoles.

Tulipe Van Abs