knxwledge

Glen Boothe plus connu sous le pseudonyme semi foireux de Knxwledge débarque une énième fois avec une compilation de beats et autres pistes instrumentales. Record man de l’univers des sorties bandcamp il est vrai que le jeune prodige n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il y a 3 ans Leaving Records compilait déjà, sur cassette s’il vous plait, 53 pistes aux accents néo rétro pour notre plus grand plaisir. Entre temps notre natif du New Jersey, expatrié depuis vers la cité des anges, s’est fait un nom. Collaborant avec les « backpacker » de Pro Era, Homeboy Sandman ou plus récemment Kendrick Lamar le carnet de commande s’allonge telle une start-up en développement durable…

Cette fois signé chez StoneThrow, la concoction se veut moins chimique et transmet un amour certains pour les vieilleries. Certes tout ceci ne révolutionnera rien au genre mais ce n’est clairement pas le but ici et ce Hud Dreems témoigne d’avantage de la productivité et du savoir faire de Boothe. Hommage aux mythes et inspirations que sont entre autres Dilla ou Madlib le jeune prodige insère ça et là quelques repères dans cet enchaînement mystique de pistes dépassant tout juste la minute. Les plus attentifs auront remarqué Biggie, Camp Lo ou encore D’Angelo sans compter sur les introductions de « Money Is My Bitch » de Nas ou encore « Faraway » plus ou moins dissimulées dans cette suite logique sans fin. Œuvre cohérente, on regretta tout de même que ce méli mélo parfois trop uniforme perde en consistance sur la longueur.

Au final ce Hud Dreems pourrait bien constituer la passerelle manquante entre l’ancienne et la nouvelle génération. Knxledge rend un travail propre et sans bavure qui ravivera la flamme des plus nostalgique tout en contentant les amoureux d’un certains modernisme.

Joël Roblochon